« Combien de fois nous faut-il recommencer ? », demande le dramaturge contemporain Miklós Hubay dans sa pièce intitulée Théâtre sur le dos de la baleine, satire et parabole des trahisons politiques à travers l'histoire tragique du XVIe siècle. Et le héros de la pièce, un personnage réel, lui-même dramaturge quatre cents ans avant Miklós Hubay, Péter Bornemisza, a posé ainsi cette question dans sa propre Électre hongroise, d'après Sophocle : « Quand le pays souffre dans la plus cruelle servitude, nous faut-il affronter le tyran, recourant à la force, si nécessaire, ou faut-il attendre que le temps apporte soulagement et remède à nos maux ? »
Le théâtre hongrois devait payer très cher d'avoir voulu constamment se pencher sur les questions existentielles de la nation : peu de succès jalonnent son histoire, à l'intérieur de nos frontières aussi bien qu'à l'extérieur. Des interdictions . . .
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