Troublant symbole que celui de l’oiseau qui se heurte à la vitre dont la transparence le trompe. Peut-être Gabrielle est-elle sa réplique lorsqu’elle cherche auprès d’un couple d’homosexuels une autre forme de liberté et de détente. Que craindre d’eux, en effet ? À sa surprise, l’amitié se transforme en relations faites, pour une part, de désarroi et d’inquiétude et, pour une autre part, d’amour et de dépendance. L’écriture de Dominique Martin, fluide et racée, contribue à établir d’abord l’image d’une femme intelligente, organisée, passablement autonome, puis à nuancer ce profil, à le modifier, à le lézarder. L’auteure résiste à la tentation du freudisme facile, mais Boris est plus instable que nécessaire et Marc n’approche la femme que s’il peut lui refuser l’égalité. Comme l’oiseau victime d’une illusion, Gabrielle tirera du choc contre une transparence trompeuse une lucidité nouvelle. Nuancé et bien écrit.
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