Ce collectif réunit six théologiens qui se sont penchés sur les dynamiques du symbole dans la culture chrétienne occidentale. Leurs travaux sur l’imaginaire se placent en droite continuité des enseignements fondateurs de Gilbert Durand (Les structures anthropologiques de l’imaginaire) et, selon le cas, de Freud, Alfred Adler ou de Jung.
L’usage du symbole est fondamental non seulement dans les textes sacrés mais aussi dans la littérature profane et dans les récits oniriques, et particulièrement dans le récit du rêve. L’agneau (symbole du sacrifice), la colombe (symbole de l’esprit invisible), le poisson (symbole des apôtres et de la chrétienté à l’origine) correspondent à des représentations devenues familières au lecteur de La Bible et à l’amateur d’art ancien.
Les articles de Louis-Charles Lavoie et de Marie-Line Boisvert se distinguent de l’ensemble, car ces auteurs établissent des liens entre leur pratique thérapeutique et les symboles servant à l’analyse des rêves et de l’imagerie mentale de leurs patients, à partir entre autres de la théorie du rêve éveillé de Robert Desoille. Ces auteurs livrent leur méthode d’analyse des significations de représentations inconscientes.
Les trois textes suivants ‘ moins dynamiques ‘ se centrent davantage sur une interprétation des symboles dans La Bible, en articulant des concepts comme images, schèmes, archétypes, icônes. Il en résulte un ensemble parfois assez disparate, ayant au moins l’originalité de fournir des applications psychanalytiques à des phénomènes spirituels, dans une perspective à la fois théologique et thérapeutique, ce qui est relativement rare au Québec.
Par ailleurs, pour le lecteur non initié aux travaux français sur l’imaginaire, les ouvrages de Gaston Bachelard et de Gilbert Durand constitueront d’excellentes introductions.