Voilà une idée éculée que de dire que la lecture - ou l'écriture - fait voyager. Ici, pourtant, elle prend un aspect nouveau. La plus grande force de ce recueil est sans doute l'osmose créée entre le voyage, au sens premier du terme, le déplacement en avion, et le désir de se (re)trouver ailleurs par l'écriture, ou d'aller au bout de soi-même, comme le dit la poète. Mais nous nageons encore en plein cliché. La qualité d'un livre réside surtout dans sa façon, et cette façon, chez Hélène Dorion, approche du grand art. Difficile de cacher mon admiration pour cette poète qui s'est logée, de l'avis de plusieurs, aux côtés des Jacques Brault et autres Gaston Miron. Depuis 1983, Hélène Dorion a publié une quinzaine de recueils dont Ravir : les lieux, pour lequel elle obtenait en 2005 le prestigieux prix Mallarm . . .
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