Robert Lévesque a beau, flamberge au vent, n'être l'ami de personne, il sait combler bien des attentes. La verve est là, la formule pique aux endroits sensibles, les références proviennent d'une large gamme d'horizons. Qu'il puisse tirer de ses dossiers deux biographies plus politiques que théâtrales n'étonnera que ceux qui aiment cantonner les auteurs à une unique plate-bande.
De l'examen de Lévesque, le curé Labelle se tire avec honneur. Peu raffiné, il compense par une bonhomie qui ne saurait pourtant tromper : à fréquenter la faune politique, le puissant curé a forcément appris à ignorer fermement les calculs dont il peut tirer profit sans avoir l'air de les approuver. Art tôt acquis et sagement dissimulé. Camillien Houde, c'est autre chose : la truculence ne parvient jamais à voiler l'ambition fébrile ou la fabuleuse plasticité des principes. L'homme explore toutes les niches, non pour choisir celle qu'exigent ses principes, mais pour savoir où renouveler sa . . .
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