Ce joli livret, réalisé à l’occasion de l’importante rétrospective du peintre Cornelius Krieghoff (1815-1872), constituerait presque une œuvre d’art, de par la qualité de sa présentation et son concept même, dont plusieurs pages, pliées en quatre, permettent d’obtenir des reproductions de grand format en couleurs. Le texte succinct de Chrystine Brouillet se veut une libre évocation de quelques thèmes des toiles de Krieghoff, tandis que la présentation de l’œuvre par l’historien de l’art John R. Porter rappelle les particularités esthétiques et l’originalité du peintre. Comme on le sait, Krieghoff, né aux Pays-Bas et décédé aux États-Unis, a beaucoup voyagé et a vécu une bonne partie de sa vie au Québec, où il a peint des scènes de genre et des portraits pour des amateurs anglophones. Il a été l’un des premiers à peindre la région de Québec, ses paysages, ses chutes d’eau, la vie rurale et les Amérindiens. À ce titre, Krieghoff fait figure de précurseur, recréant ‘ non sans ironie ‘ l’univers québécois du XIXe siècle dans une esthétique proche de celle des maîtres flamands.
Plus concis que le catalogue très complet de Dennis Reid publié par le Musée des beaux-arts de l’Ontario (Cornelius Krieghoff, Images du Canada, Trécarré, 1999), ce livret à prix modique qui fournit un aperçu de l’art de Krieghoff conviendra à tous.