En peu de pages et avec grande clarté, Marine Lefèvre démontre qu'il est possible et utile, même à propos d'un événement dont beaucoup prétendent tout savoir, d'élargir l'analyse et de dégager de plus amples conclusions. Ne retenir de la visite du général de Gaulle au Québec en 1967 que son « Vivre le Québec libre ! », ce serait, affirme l'auteure, méconnaître et dénaturer la politique québécoise du président français, « politique qui prend la forme d'une escalade longue de près de trois décennies, qui culmine dans l'adhésion du Québec à la première institution intergouvernementale de la francophonie (l'ACCT) en 1970 ». Une intelligente relecture des documents confirme le verdict.
Au moment où le Québec et la France ressentent un début d'empathie l'un pour l'autre, les illusions occupent beaucoup d'espace. Ni de Gaulle ni André Malraux ne se font une id . . .
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