Certains des témoignages de ce collectif proviennent de bouches connues : Françoise David, Louise Beaudoin, Pierre Curzi… Ce sont cependant les jeunes qui offrent les pages les plus percutantes : ceux et celles qui n’ont subi ni 1980 ni 1995 sont indemnes face à l’avenir.
Ainsi, Nic Payne écrit : « Faire l’indépendance, ce n’est pas s’inventer un pays, c’est rendre justice à celui que nous avons déjà ». Ainsi, Catherine Dorion exonère les humains de la déprime : « […] et si nous nous mettions à vivre comme des êtres humains, c’est-à-dire ensemble et vivant notre territoire plein d’eau, de français étrange, de sapins et de toute cette immense tendresse qui attend son heure ». Ressentiment, défaitisme, résignation, où ça ?
Le texte de Robert McKenzie demeure le plus dérangeant, tant il souligne le côté hésitant des Québécois et l’incarnation qu’en serait René Lévesque. Car Lévesque, écrit McKenzie, n’aura pas été un grand libérateur, faute d’avoir vaincu les démons qui l’incitaient à demeurer lié à l’autre Canada. « […] le Québec serait indépendant depuis longtemps, écrit-il, si les Québécois avaient la moindre idée de l’indifférence – quand ce n’est pas le pur mépris – que l’on nourrit à leur égard. »
ESPACE PUBLICITAIRE
DERNIERS NUMÉROS
DERNIERS COMMENTAIRES DE LECTURE
Loading...