Sept années se sont écoulées entre la parution de Sunset Park, le précédent roman de Paul Auster, et 43211, l’œuvre monumentale parue en 2018, dans sa version française. Si la trame narrative de Sunset Park avait pu nous paraître éclatée, en ce qu’elle projetait, à travers une galerie de personnages, une image kaléidoscopique des États-Unis, Paul Auster multiplie cette fois le coefficient de difficulté, pour lui, et de plaisir, pour le lecteur, par quatre. C’est ni plus ni moins que quatre versions différentes de la même vie, avec le même point de départ, les mêmes protagonistes, le même décor, la même chronologie des événements qui nous sont offertes, avec des entrecroisements et des rebondissements multiples. Qui n’a pas un jour fantasmé sur cette impossible équation : que me serait-il arrivé si j’avais pu . . .
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