« Seul dans le noir, je tourne et retourne le monde dans ma tête tout en m'efforçant de venir à bout d'une insomnie, une de plus, une nuit blanche de plus dans le grand désert américain. » Ainsi débute le tout dernier roman de Paul Auster, Seul dans le noir1, le propos résumé en une seule phrase, le ton et le style donnés dès le coup d'envoi (sobre, rythmé, efficace), le lecteur attaquant déjà la seconde phrase : « À l'étage, ma fille et ma petite-fille sont endormies, seules, elles aussi, chacune dans sa chambre ».
Tour à tour, le narrateur nous livrera par bribes l'histoire de sa fille qui ne parvient pas à se remettre d'une séparation et qui cherche à sa façon à fuir le monde en écrivant une biographie de Rose Hawthorne (la plus jeune des trois enfants de Nathaniel Hawthorne), celle de sa petite-fille fortement éprouvée . . .
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